jeudi 28 mai 2015

En juin à Pierresvives: conférences sur la Grande Guerre


Les archives départementales de l'Hérault organisent plusieurs conférences traitant de la Grande Guerre au cours du mois de juin



2 JUIN 18H30
 Conférence « Louis Barthas, un poilu languedocien »
Par Rémy Cazals

Rémy Cazals est professeur d’histoire à l’université Toulouse - Le Mirail, spécialiste de la guerre de 14-18, il a coordonné l’ouvrage 500 témoins de la Grande Guerre


6 JUIN 9H-17H
 Rencontre Les sportifs français dans la Grande Guerre
Amphithéâtre

16 JUIN 18H30
 Conférence « Les couples dans la Grande Guerre »
Par Clémentine Vidal-Naquet
Amphithéâtre

Clémentine Vidal-Naquet, historienne spécialiste des relations conjugales pendant la Première Guerre mondiale


23 JUIN 18H30
 Conférence « La photographie mobilisée :  1914-1918 »
Par Alexandre Lafon

Alexandre Lafon est docteur en histoire contemporaine. Conseiller pour l'action pédagogique de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale

mercredi 20 mai 2015

Avis de publication: Autour de la figure de Jean Moulin Héros et résistances sous la direction de Jean SAGNES et Bernard SALQUES

Autour de la figure de Jean Moulin Héros et résistances
sous la direction de Jean SAGNES (Université de Perpignan Via Domitia) et Bernard SALQUES (Conservateur du Patrimoine)


disponible : fin mai 2015 :
ISBN : 978-2-915652-78-9
Prix : 20 €


Présentation de l'éditeur

En 1943, à l’âge de 44 ans, disparaissait Jean Moulin, 
organisateur de la Résistance française victime de la barbarie 
nazie. 
Soixante-dix ans plus tard, la commémoration de sa 
disparition incite, à un moment où le monde apparaît en pleine 
mutation, à s’interroger sur les formes et les modèles que 
l’aventure impitoyable de la Seconde Guerre mondiale a 
présentés à travers ses mouvements de résistance, et sur les 
figures qui en sont issues, parmi lesquelles Jean Moulin est 
devenu, consacré par son entrée au Panthéon, un exemple 
sublime. 
Il s’agit alors d’interroger, de manière très large, 
l’histoire et l’anthropologie pour mettre en perspective, dans le 
temps et dans l’espace de manière privilégiée, la façon dont les 
notions de héros et de Résistances ont été intégrées à un 
imaginaire légendaire dont se sont nourries les histoires 
nationales, et comment, de manière autonome, ces notions ont 
émergé à partir d’un fonds commun mythologique et culturel. 
Ainsi, du héros grec antique, au héros moderne 
immergé dans une cause de libération contre des 
asservissements indignes, il s’est agi, au cours de deux journées 
de colloque tenu à Béziers, ville natale de Jean Moulin, les 13 
et 14 juin 2013, de dégager ce qui en fait les caractéristiques, 
les permanences, et d’en comprendre la prégnance dans 
l’histoire contemporaine. 



dimanche 10 mai 2015

Editorial Historiens et géographes n°413 : Chat échaudé, craint l’eau froide

Chat échaudé, craint l’eau froide
Par Bruno Benoit [1]
Cher(e)s Collègues,
Une fois encore, n’en déplaise aux grincheux de toutes espèces, je vais tremper la plume de mon éditorial dans l’analyse sans concession de ce qui nous est annoncé, en provenance de la rue de Grenelle, pour les années à venir. L’APHG se refuse à être dans la critique systématique ; elle a su et sait reconnaître les réformes nécessaires, mais elle ne peut accepter que les professeurs d’Histoire et de Géographie ne soient dans un futur immédiat que des animateurs culturels ! Elle refuse que la Ministre puisse dire que la réforme se justifie parce que les élèves s’ennuient au collège. Nous vous invitons, Mme la Ministre, à venir très souvent dans nos classes et vous verrez que les classes d’Histoire et de Géographie sont des lieux de vie et non d’ennui !
Je vais donc placer mon éditorial sous le sceau de l’Extrême Vigilance en demandant le soutien de vous toutes et tous, cher(e)s collègues, car notre avenir en tant que professeur d’Histoire et de Géographie est bien en cause. Les médias et des sommités de la vie culturelle et politique montent au créneau, certes avec raison, pour s’élever contre la disparition des langues anciennes, de l’Allemand, voire des classes bi-langues ou encore européennes, mais personne, excepté l’APHG et quelques articles et interviews [2], ne s’émeuvent de ce que va devenir nos deux matières qui, est-il besoin de le rappeler, sont centrales dans l’acquisition de l’appartenance républicaine et d’une connaissance de territoires autres que le local où se situe l’établissement scolaire, c’est-à-dire deux matières constructrices de la personnalité citoyenne.
L’APHG se veut donc extrêmement vigilante, car ses membres sont des professeurs citoyens qui ont une mission, celle que la réussite à un concours national leur a donnée et ce, vis-à-vis des élèves qu’ils ont en charge, mission où sont associées approche scientifique et démarche pédagogique. L’APHG lutte pour une École de l’intelligence, de la tolérance, de l’ouverture sur les autres et sur le monde et non pour une École au rabais, créatrice d’inégalités et de discriminations.
Est-il nécessaire de rappeler, chers et chères collègues que l’APHG est VOTRE ASSOCIATION, qu’elle attend que vous fassiez remonter par notre site [3] vos propositions, vos commentaires, vos envies, vos expériences, vos colères. L’APHG vous représente et plus nous sommes nombreux, plus notre voix a de l’écho. Dites-le, faites le partager. [4] Je m’adresse à tous les responsables de notre association : organisez et continuez à organiser des journées de formation - comme celle qui vient d’avoir lieu à Paris le 28 mars 2015 organisée par le Bureau national sur la Laïcité [5] ou à St-Quentin début avril par trois Régionales [6] -, des réunions, des ateliers ; faites la promotion de l’AGORA d’Amiens en octobre 2016 [7] ; faites découvrir la Revue Historiens et Géographes [8] bref soyez actifs, réactifs à l’actualité, présents dans la société civile et extrêmement vigilants sur le plan professionnel en cette fin d’année scolaire qui prépare déjà celle qui vient.
Un printemps de réforme pouvant cacher un hiver professionnel, il est parfois nécessaire de hausser le ton face au brouhaha médiatique et à la ritournelle réformatrice agaçante. Certains trouvent que mes éditos sont « durs à avaler » et que j’oriente trop mes propos vers une critique systématique des programmes, des réformes et des représentants officiels de l’Éducation nationale. En revanche, d’autres pensent que l’APHG et son président cautionnent les changements qui nous sont imposés et que nous vivons tous au quotidien dans nos classes. Précisons les choses qui sont moins binaires. La place d’une association professionnelle dans le paysage politique, syndical, administratif français est une place étroite. L’APHG a conquis cette place depuis plusieurs décennies par sa réflexion, son travail et ses propositions et c’est pour cela que les autorités la consulte, maisJAMAIS l’APHG n’a été à l’origine des programmes, cette fois encore cela été vérifié ! Donc, l’APHG EST LIBRE, CAR ELLE NE DOIT RENDRE DE COMPTES QU’À SES MEMBRES, DE DONNER SON AVIS SUR LA RÉFORME DES COLLÈGES ET SUR D’AUTRES POINTS.

Pourquoi parler d’extrême vigilance ?

• La Ministre a bien répondu à mon courrier (cf. le site de l’APHG [9]) sur l’Enseignement moral et civique (EMC) en laissant entendre que les professeurs d’Histoire et de Géographie sont les plus à même d’enseigner cette matière à partir de l’année prochaine en collège. J’en ai pris bonne note et vous aussi. Cependant, soyons extrêmement vigilants dans nos établissements car deux lanceurs d’alerte doivent nous rester à l’esprit :
  • Les chefs d’établissement pour des raisons de variables d’ajustement d’emplois du temps peuvent très bien donner cet enseignement à d’autres collègues. À vous de vous faire entendre et de rappeler l’engagement de la Ministre.
  • Le recteur de Nancy, dans un courrier du 9 mars 2015 adressé aux chefs d’établissement et aux IA, a rappelé les horaires de l’EMC de 1 h/semaine en école primaire et de ½ h/semaine en collège et lycée. Il précise que les professeurs d’Histoire et de Géographie ont vocation, au collège, à prendre en charge cet enseignement, pour l’année scolaire 2015-2016, mais rien n’est dit pour après et pour le lycée !!!! Il faudra être extrêmement vigilant dans les années à venir.
• Les collègues de lycées professionnels ont de quoi être extrêmement vigilants, puisque l’épreuve ponctuelle de Français et d’Histoire et Géographie est transformée en CCF (contrôle en cours de formation), transformation voulue par le Ministère de l’Éducation nationale, mais connue par les professeurs via les éditeurs ! [10] À quand la suppression des mêmes épreuves au Bac pro sachant que l’épreuve ponctuelle était une excellente préparation à l’examen du Bac pro ? Les motifs sont ici nullement pédagogiques et ne relèvent que de critères économiques !!! L’APHG ne voudrait pas que l’Éducation nationale qui n’a pas de prix pour l’avenir de la nation soit victime de son soi-disant coût.
• Venons-en au collège, objet de toutes les attentions ministérielles et du CSP. Si l’APHG est satisfaite d’un programme en Histoire où la chronologie semble respectée, c’est parce que depuis longtemps elle défend en Histoire la chronologie, seul moyen de donner au temps passé sa cohérence. L’APHG apprécie – à condition que l’Inspection, le chef d’établissement ou une Fédération de parents d’élèves ne viennent pas critiquer les choix faits – cette liberté donnée à l’enseignant, car depuis des lustres elle la réclamait pour tous les professeurs, citoyens responsables et compétents, s’ils ont été recrutés à l’issue d’un concours national.
De son côté, l’APHG n’est pas restée inerte et a réfléchi, depuis longtemps dans sa Commission Collège sur comment enseigner au mieux nos deux matières. C’est pourquoi elle se permet de se montrer extrêmement vigilante face à ce qui est proposé [11] dans la réforme des collèges :
1- L’APHG s’élève contre la répartition portant sur les parties dites obligatoires et les parties dites optionnelles en Histoire. Sans être partisan, il est évident que la répartition de modules donnés comme obligatoires et d’autres comme optionnels a de quoi laissé pantois les collègues. Vous êtes officiellement libres… de faire les modules obligatoires !!!! Le programme d’Histoire est présenté chronologiquement, mais avec d’énormes trous !!!! Quant à la géographie, qui pose moins de problèmes sensibles, il faut éviter que de belles idées deviennent des sujets rébarbatifs - alors là oui l’élève s’ennuie ! - à force d’être rabâchés et que des territoires soient oubliés au profit d’autres considérés comme dominants.
2- L’APHG a toujours défendu des programmes nationaux, des examens nationaux, des recrutements et des concours nationaux. Avec ce qui est proposé par la réforme, il y a des risques de voir à terme et ce, relativement rapidement, l’enseignement se régionaliser, surtout avec les nouvelles grandes régions rectorales. L’APHG défend, par républicanisme, l’égalité des territoires afin que l’École diminue, et non accentue, 
les inégalités socio-spatiales.
3- L’APHG défend la dimension disciplinaire. Le Ministère ne peut pas proposer une réforme (elle mijote depuis trois ans) qui se veut ambitieuse et globale, si elle ne donne pas les moyens aux enseignants pour réussir cette réforme : moyens matériels, en horaire. Ne mettez pas en avant la modernité et la lutte contre l’ennui, quand le thème central est l’économie de moyens !!! Si toutes les matières, dont les nôtres, conservent leur attribution en heures, une partie (20% de celles-ci) est dévolue à des Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), au nom de « nouvelles approches pédagogiques » qui, en réalité, ne sont pas nouvelles sur le fond, mais réactualisées quant au libellé ! Sur 2 heures et demie, soit 150 minutes, 30 minutes sont consacrées aux EPI ; il reste donc deux heures (et encore !) d’enseignement disciplinaire. Certes, dans les EPI, les professeurs peuvent travailler avec des collègues en trouvant des terrains communs, mais ceux-ci n’ont pas fait vraiment leur preuve quand ils existent et, de plus, ils demandent de gros investissements de la part des collègues sans retour de la part du Ministère. Au-delà de cette remarque, nous n’avons rien contre cette approche pédagogique, vantée par le Ministère, car depuis belle lurette elle est pratiquée par les collègues, membres ou non de l’APHG.
4- Quant au cycle 3 - CM1, CM2 et 6e -, les pages 38 à 43 du projet de programme pour le cycle 3 sont parues le 9 avril 2015. [12]Certes, il y a bien les compétences indiquées, un programme signalé, mais rien n’est dit sur les réalités (réunion, équipes, horaires, formation) de cette recherche de « meilleure transition entre l’école primaire et le collège ».

Voilà ce que l’APHG réclame et propose

1- Il faut obtenir du Ministère que ce soit le professeur ayant reçu une formation universitaire initiale suffisante - à ce propos, il faut que le Capes redevienne un véritable concours associant à parts égales questionnements scientifiques et approches didactiques - et une formation continue financée enfin par le Ministère et pas seulement organisée par l’APHG - qui décide, face à son public, ce qui est la meilleure progression dans ce qui est proposé, en trouvant une démarche logique, sans faire des choix partisans ou personnels, afin d’offrir aux élèves une approche complète de la trame chronologique qui correspond au niveau de classe. Ce qui est valable pour l’histoire doit l’être pour la géographie. Ces deux matières sont globales, elles ne peuvent se permettre de subir des lacunes liées à des modules facultatifs. Ceux-ci n’ont pas lieu d’être.
2- L’année prochaine doivent être mises en place des formations dans les différentes académies pour que les professeurs soient les plus à mêmes de maîtriser ce qu’ils enseignent et qu’ils trouvent la réflexion pour éviter une surcharge de travail difficilement acceptable.
3- Que le Ministère précise le rôle exact des IPR et des IG dans leurs rapports avec le corps professoral devenu plus libre dans sa démarche.
4- Il est nécessaire qu’avant la fin de l’année scolaire 2016-2017, année de la première mise en chantier de la réforme et ce, avant la mise en œuvre des programmes en classe de Quatrième, un bilan sérieux et une évaluation grandeur nationale doivent être entrepris par le Ministère pour la classe de cinquième. De notre côté, l’APHG lancera une enquête, comme elle l’a fait régulièrement. La dernière en date étant celle organisée après les attentats de janvier 2015 que beaucoup (médias, hommes politiques) ont repris. [13]
• Enfin même à l’Université, il faut être extrêmement vigilant. Une affaire, au sens fort du terme, vient d’avoir lieu à l’Université Paris 8 Saint-Denis. Un étudiant, en fin de thèse et ayant été considéré comme digne de soutenir celle-ci, s’est vu refuser brutalement la soutenance, quelques jours avant la date retenue, par la direction de l’école doctorale, au motif que des expressions étaient jugées inappropriées et qu’elles auraient pu susciter de l’émoi sur le campus ! Le sujet était « Hollywood : le prêtre et le nabab. Les relations de la religion avec le cinéma américain de 1934 aux années 2000 ». [14] Nous avons manifesté massivement le 11 janvier pour la liberté d’expression [15] et là, dans une Université française haut-lieu du savoir et de cette liberté, on ajourne sine die une soutenance de thèse. Inadmissible, seul le jury de soutenance était qualifié pour apprécier ce travail.
On ne peut pas faire des réformes qui se voudraient consensuelles et qui se veulent ambitieuses avec de faibles moyens. Mesdames et Messieurs qui nous gouvernent, arrêtez de nous imposer des réformes que vous présentez comme novatrices et bonnes pour les élèves. Nous les professeurs, en particulier les professeurs d’Histoire et de Géographie, nous n’ennuyons pas nos élèves, nous sommes porteurs d’innovations pédagogiques en permanence, nous répondons à leurs attentes, mais, si défendre un enseignement disciplinaire avec des horaires décents est considéré comme archaïque, et bien nous assumons à l’APHG ce qualificatif. Comme tous les enfants de France n’ont pas les moyens d’aller dans des établissements prestigieux et payants, comme ils n’ont pas davantage les moyens d’avoir une bibliothèque familiale et comme ils ne bénéficient pas d’un environnement culturel riche, il faut continuer à dispenser à tous les enfants de nos établissements scolaires républicains des savoirs disciplinaires. Je refuse au nom de tous mes collègues de devenir un animateur culturel, je suis un professeur !
La société civile a tout intérêt à défendre l’Histoire et Géographie, car sans elle la République est nue, la citoyenneté orpheline et la lutte contre les discriminations sans effet.
Bruno BENOIT
Président de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG)
Professeur des universités à l’IEP de Lyon
Lyon, le 28 avril 2015
Tous droits réservés - Les services de la Rédaction de la revue Historiens & Géographes. Le 10 mai 2015.

Une recension de jean-Philippe Coullomb : Pierre RAZOUX, La guerre Iran-Irak, première guerre du Golfe, 1980-1988





Pierre RAZOUX, La guerre Iran-Irak, première guerre du Golfe, 1980-1988, Perrin, Paris 2013, 604 pages.
Très bon connaisseur des questions militaires du Proche-Orient, auteur d’une belle synthèse sur Tsahal, Pierre Razoux se penche ici sur le terrible conflit qui ensanglanta le Golfe Persique dans les années 1980. L’auteur s’appuie sur une documentation de première main à laquelle le chercheur n’a accès que depuis peu de temps. Il a en effet pu consulter aux Etats-Unis les enregistrements audio que Saddam Hussein faisait réaliser systématiquement dans ses palais. L’homme, sachant ne pas être un grand intellectuel, pensait ainsi laisser des traces pour l’éternité tout en surveillant ses subordonnés. C’est de ces enregistrements que vinrent les preuves utilisées pour le condamner à mort lors de son procès, en particulier à propos du gazage des Kurdes à Halabja en 1988. Razoux a complété ces informations avec de nombreux entretiens avec divers responsables civils et militaires alors en poste en Irak ou dans les pays occidentaux. Il a également consulté la littérature ouverte et la cinématographie iranienne sur le sujet. Il en résulte un ouvrage au plan globalement chronologique avec de nombreuses notes et des annexes fournies, écrit dans un style simple à défaut d’être agréable. L’éditeur a fait l’effort, bien utile, d’insérer régulièrement des cartes simplifiées.
Que retenir de cet ouvrage ? D’abord, la légèreté avec laquelle Saddam Hussein déclenche cette guerre, qu’il est sur le point de perdre en 1982, puis l’entêtement dément de mollahs iraniens qui s’acharnent à prolonger le conflit avec des exigences irréalistes qui ne cachent même pas leur volonté de l’instrumentaliser pour renforcer leur propre pouvoir. En 1988, il faut une conjonction entre une défaite militaire patente face aux Irakiens, une absence de ressources supplémentaires (la baisse des prix du pétrole a été voulue et organisée par les Américains et les Saoudiens pour mettre à genoux l’Iran et l’URSS) et une intervention américaine dans le Golfe pour qu’ils acceptent la fin des combats. Entre temps, on a un concentré d’horreurs d’où personne ne sort indemne. Les dirigeants des deux camps éliminent leurs propres militaires, toujours suspects. Les Irakiens testent même leurs armes chimiques sur leurs propres soldats avant de s’en servir à grande échelle sur les Iraniens, tandis qu’ils n’hésitent pas à envoyer des décharges électriques de 200.000 volts dans les marais de la presqu’île de Fao à la fin de la guerre. De leur côté, les Iraniens sacrifient de plus en plus régulièrement des vagues d’adolescents de 12 ans destinés à faire sauter les mines en leur remettant simplement une clé en plastique pour symboliser leur accession au paradis. Ils utilisent sciemment le terrorisme au Liban ou en France. Les pays du monde entier arment les belligérants avec un cynisme à peine croyable, à l’image de la Chine, du Brésil ou de l’Allemagne. Seul surnage dans cet enfer la capacité des Iraniens à sublimer l’épreuve dans des œuvres de fiction élaborées d’une grande profondeur humaine.
A un bilan humain hallucinant (700.000 morts environ), s’ajoute le maintien au pouvoir de régimes criminels. Si l’Irak a connu et connaît depuis d’autres guerres, la société iranienne reste très profondément marquée par cette épreuve sans laquelle on ne comprend pas l’acharnement mis à obtenir la bombe atomique.

vendredi 8 mai 2015

Exposition Pierre-Lin Renié au Château de Jau 66600 Cases de Pène, Pyrénées-Orientales


Exposition Pierre-Lin Renié au
Château de Jau
66600 Cases de Pène, Pyrénées-Orientales
Espace d’art contemporain



Exposition : 13 juin – 27 septembre 2015.
Pour le château de Jau, Pierre-Lin Renié a conçu un projet spécifique intitulé Tous, comportant six ensembles articulés
les uns aux autres, dans un parcours en aller -retour.
Un premier groupe d’images, encadrées, ressemble à des portraits réalisés en studio. Ce sont en réalité desinstantanés pris dans l’espace public, où visages et bustes
se détachent sur le ciel. Saisies dans leur actualité, les figures sont confrontées au ciel, intemporel et cosmique.
Manifestation rassemble 35 photographies imprimées sur pvc et montées sur un support, les transformant enpancartes. Leurs motifs urbains très variés (architecture, affiches, décors, objets, véhicules, etc.) donnent le contexte occulté dans les portraits précédents. Il se rappelle à nous dans toute sa force et sa trivialité, en occupant littéralement l’espace de l’exposition. Les Drapeaux, photographies imprimées sur tissu, complètent la Manifestation.
Le motif emblématique traditionnel des drapeaux ou blasons est remplacé par des représentations d’objets dévalués, usés, ou fragiles. De formes simples, ils se détachent
sur un fond, comme il est d’usage en héraldique.
Les Drapeaux ont toutes les apparences des emblèmes, mais ce sont des emblèmes faibles. Un dernier groupe d’images, à nouveau encadrées, montre des personnes dans l’espace public, travaillant, se déplaçant ou se reposant, seules ou à plusieurs. Ici, les figures ne se détachent plus sur l’espace abstrait du ciel, mais composent avec le monde inhabité qui forme la Manifestation. Aux deux extrémités, l’exposition s’ouvre et se clôt sur des photographies du ciel
diurne, ou crépusculaire.

Les services de la Rédaction d'Historiens et Géographes- Tous droits réservés. 8/05/2015.

lundi 4 mai 2015

Congrès de la Fédération Historique du Sud-Ouest 6 et 7 juin 2015, Nérac: La guerre en Aquitaine, les Aquitains en guerre




Congrès de la Fédération Historique du Sud-Ouest
6 et 7 juin 2015, Nérac
Amis du Vieux Nérac/Éditions d’Albret




La guerre en Aquitaine, les Aquitains en guerre
(de l’Antiquité À nos jours)

De la bataille d'Aquitaine (56 av JC) 
au mur de l'Atlantique durant la Seconde 
Guerre mondiale et aux combats de la 
pointe du Médoc (1945) en passant par la 
bataille de Castillon (1453), celle de 
Coutras (1587) où s'illustre le futur 
Henri IV et Bordeaux trois fois capitale 
provisoire d'une France en guerre et 
envahie (1870, 1914 et 1940), l'Aquitaine a 
été mêlée aux nombreuses guerres qui ont 
marqué l'histoire nationale. Au-delà 
d'épisodes connus, entrés dans les 
mémoires - et parfois célébrés à des fins 
touristiques -, le congrès éclairera des 
événements, des formes et des acteurs très 
variés de la guerre en Aquitaine et des 
Aquitains en guerre de l'Antiquité au 
XXe siècle

SAMEDI 6 JUIN 2015
9h 30 : Accueil des participants
9h 45 : Ouverture du colloque (Espace d’Albret) par : 
- M. LACOMBE, maire de Nérac
- M. FIGEAC, président de la FHSO
- Mme PIOT et M. LACHAISE, comité scientifique
10h 00 : Conférence inaugurale de François COCHET,
professeur d’histoire contemporaine, université de 
Lorraine-Metz, L’Aquitaine et les Aquitains en guerre de 1870 
à nos jours
11h 00 : Pause
ATELIER A : ANTIQUITÉ
11h 15 : Jean-Pierre BRETHES, La bataille d’Aquitaine 
en 56 av. J.-C.
11h 40 : Florence VERDIN, Du nouveau sur un épisode 
méconnu : la campagne d’Agrippa en Aquitaine vers 38 av. J.-C.
12h 05 : discussion 

ATELIER B : LA GUERRE DE CENT ANS 
EN AGENAIS
11h 15 : Pierre SIMON, L’Agenais de 1303 à 1323, la montée 
de la violence jusqu’aux meurtres de Saint-Sardos
11h 40 : Camille LACROIX et Florence BOISSERIE, Les 
réduits défensifs communautaires du Lot-et-Garonne pendant la 
Guerre de Cents Ans et les guerres de religion (XIVe
-XVIIe 
siècles)
12h 05 : discussion 
12h 15 : Déjeuner sur place

ATELIER A : LA GUERRE DE CENT ANS 
EN BORDELAIS
14h 00 : Jacques BAGGIO, Bordeaux et sa barbacane Blaye 
(1406-1407)
14h 25 : Vincent HAURE, Les temps de guerre à Bordeaux 
(1406-1442)
14h 50 : Guilhem PÉPIN, La Guerre de Cent Ans en 
Aquitaine entre 1400 et 1430 : opérations militaires et impacts sur 
les populations

ATELIER B : ÉPOQUE MODERNE
14h 00 : Serge BRUNET, 1592-1593 : le grand siège de Blaye, 
chant du cygne de la Ligue en Guyenne
14h 25 : Émilie CHAMPION, L’action militaire du maréchal de 
Richelieu, Gouverneur de Guyenne, au XVIIIe
siècle
14h 50 : Robert DE FLAUJAC, Antoine-Marie de Malvin de 
Montazet : un Agenais et la guerre de Sept Ans
15h 45 : Séance plénière
Isabelle TAUZIN-CASTELLANOS, Acteurs et témoins lot-et-garonnais des guerres d’indépendance dans l’Amérique espagnole 
(1808-1824)

ATELIER A : PREMIÈRE GUERRE MONDIALE :
SOCIÉTÉ ET ÉCONOMIE
16h 15 : Hubert BONIN, Les enjeux du ravitaillement pour 
l’industrie et la population en Gironde pendant la Première Guerre 
mondiale
16h 40 : Marc HEIB, Un exemple d’industrie de guerre en 
Aquitaine pendant 1914-1918 : la Société métallurgique du 
Périgord à Fumel (Lot-et-Garonne)
17h 05 : Stéphane LE BRAS, « Nous reviendrons pour les 
vendanges ». Les Aquitains, le vin et la Grande Guerre


ATELIER B : PREMIÈRE GUERRE MONDIALE :
L’ARRIÈRE
16h 15 : Alain CHAUME, Les étrangers à Libourne pendant la 
Première Guerre mondiale : Allemands, Serbes, Américains
16h 40 : Michel BOYÉ, 1914-1918. Arcachon, ville de l’arrière
17h 05 : Nicolas PATIN, Les prisonniers de guerre allemands en 
Aquitaine
17h 30 : discussion et pause
17h 50 : Séance plénière, conférence de 
M. Jean-Pierre POUSSOU, La création des marines de guerre 
française et anglaise au XVIIe
siècle, leurs évolutions et leurs 
affrontements de la fin du XVIIe
siècle au début du XIXe
siècle
18h 30 : Assemblée générale de la FHSO
19h 15 : Visite du parc de la Garen

DIMANCHE 7 JUIN 2015
9h 00 : Accueil des participants
9h 15 : Séance plénière
Frédéric KNERR, L’épiscopat agenais et la guerre, entre 
« patriotisme chrétien » et propagande catholique (1914-1945)
9h 40 : discussion et pause

ATELIER A : SECONDE GUERRE MONDIALE :
UNE RÉGION EN GUERRE
10h 05 : Pierre CHABOT, Un régiment de volontaires landais à 
la Pointe de Grave (1944-1945)
10h 30 : Philippe SOULEAU, Bordeaux, une ville en guerre 
(1940-1944)

ATELIER B : SECONDE GUERRE MONDIALE :
RÉSISTER OU COLLABORER
10h 05 : Alice PÉRARD, Être résistant en Gironde de 1940 à 
1944
10h 30 : Jean-Pierre KOSCIELNIAK, LVF, Waffen-SS : des 
Lot-et-Garonnais face à l’Armée rouge (1941-1945)
10h 55 : discussion

ATELIER C : LES MÉMOIRES DE LA 
PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
10h 05 : Céline PIOT, Les monuments aux morts de 1914-1918 
aquitains originaux et revendicatifs
10h 30 : Armelle BONIN-KERDON, Du nationalisme au 
pacifisme : la polysémie des monuments aux morts de la guerre de 
1914-1918 à travers les exemples arcachonnais et testerin
10h 55 : Alexandre LAFON, Le Centenaire des Aquitains
11h 20 : discussion et pause
11h 45 : Séance plénière, Mémoires de la Seconde Guerre 
mondiale, par Christophe LASTÉCOUÈRES, Commémorer 
Georges Mandel à la Libération : des régimes de mémoire 
contradictoires (1944-1949)
12h 10 : Séance plénière, Conséquences des guerres de 
décolonisation, Pierre ROBIN, La contestation de la guerre 
d’Indochine en Lot-et-Garonne (1947-1949)

Le congrès se déroulera les samedi 6 et dimanche 7 juin 2015 à Nérac, à L’Espace d’Albret (quai de la Baïse, 47600 Nérac).



Modalités pratiques :

Déplacement :
- Pour venir à Nérac en voiture : depuis Bordeaux, prendre l’A62 jusqu’à la sortie Aiguillon, puis suivre la direction Nérac ; depuis Toulouse, prendre l’A62 jusqu’à la sortie Agen, puis suivre la direction Nérac.
- Par le train : si par TGV, choisir l’arrêt à Agen ; si par TER, choisir l’arrêt à Port-Sainte-Marie.



Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter l’Office du Tourisme du Val d’Albret : 7 avenue Mondenard 47600 Nérac. 05 53 65 27 75.



vendredi 1 mai 2015

La chronique cinéma d'Albert Montagne : Michel Estève, 25 fictions contre les régimes totalitaires

Michel Estève, 25 fictions contre les régimes totalitaires
CinémAction n° 153, Editions Charles Corlet, novembre 2014, 194 p, 24 euros.


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Ce CinémAction de Michel Estève, maître de conférences à l'IUP de Paris et directeur de la collection Etudes cinématographiques, est intéressant à double titre. En premier lieu, il faut souligner la spécificité de ce numéro. Les CinémAction sont des ouvrages collectifs et leur écriture par un seul auteur est exceptionnelle. A ma connaissance, il n'y a que deux autres uniques rédacteurs : René Prédal avec Histoire du cinéma, des origines aux années 2000, abrégé pédagogique (n° 142, 2012), réédition d’Histoire du cinéma, abrégé pédagogique (n° 73, 1994), et Jean-François Houben, avecDictionnaire de l'édition de cinéma (n° 100, 2001). En second lieu, 25 fictions contre les régimes totalitaires est un sujet d’Histoire qui renoue, comme le souligne Monique Martineau, avec la politique qui fut le centre de réflexion de CinémAction (et de Panoramiques, collections toutes deux créées par Guy Hennebelle). Citons, d’une part, des numéros aux cinéastes engagés : Semprun (n° 140), Soukourov (n° 133), Gitaï (n° 131), Visconti (n° 127), Fassbinder (n° 117), Solanas (n° 101), Costa-Gavras (n° 35), Ousmane (n° 34), Chahine (n° 33)..., d’autre part, des numéros aux sujets historiques : Cinéma et Guerre froide (n° 150), Le cinéma russe, de la Perestroïka à nos jours (n° 148), L’écran des frontières (n° 137), L'armée à l'écran (n° 117), La guerre d'Algérie à l'écran (n° 85), Cinéma et Histoire (n° 65), L'Holocauste à l'écran (n° 32)... 

Le présent ouvrage est quadripartite. Les grands régimes totalitaires du XXe siècle sont le fascisme, le nazisme et le communisme, qui constituent les trois premières parties étudiées du point de vue critique et esthétique, la remise en question de toute idéologie totalitariste étant la dernière partie. Dans la partie sur le fascisme, le cinéma est italien mais aussi belge, grec. Marco Leto décrypte dans La Villegiatura(1973) le fascisme en chemise blanche de l’Italie de Mussolini. Dans La stratégie de l’araignée(1970) inspiré de Jorge Luis Borges, Bernardo Bertolucci emploie la métaphore de la toile du mensonge tissée par les hommes politiques. Dans Le conformiste (1970) inspiré de Moravia, il peint le portrait d’un névrosé qui fait tout pour être conforme. Ettore Scola réunit symboliquement, le temps d’une brève rencontre dans Une journée particulière (1977), deux êtres exclus du régime : une femme au foyer et un chroniqueur de radio homosexuel. Francesco Rosi retrace dans Le Christ s’est arrêté à Eboli (1980), inspiré de l’autobiographie de Cesare Pavese exilé en Lucanie en 1935, la misère de l’Italie du Sud sous le fascisme. André Delvaux montre dans Femme entre chien et loup (1979) une jeune Belge partagée entre son mari, engagé dans l’armée allemande, et son amant, parti combattre le nazisme. Théo Angelopoulos évoque dans Jours de 36 (1972) et Eleni, La terre qui pleure (2004), les années de dictature du général Metaxas. Dans la deuxième partie sur le nazisme, le cinéma est allemand, italien, polonais, américain. Luchino Visconti magnifie dans Les damnés (1969), la montée du nazisme et l’opposition des SA et des SS à travers les déchirements d’une riche famille d’industriels allemands. Marc Rothemund met en scène dans Sophie Scholl, les derniers jours (2005), en s’appuyant sur les PV de la Gestapo et les minutes du procès, la condamnation d'une jeune étudiante de 21 ans, décapitée et devenue figure emblématique de la résistance au nazisme. Andrzej Munk dénonce dans La passagère (1963) l’enfer concentrationnaire d’Auschwitz, et Andrzej Wajda l’antisémitisme nazi dans Korczak (1990), pédiatre qui défendit les enfants du ghetto de Varsovie en 1942. Dans le même ghetto, Roman Polanski exprime le salut par la musique dans Le pianiste (2002). Steven Spielberg, transposant le roman de Thomas Kenaelly, conte dans La liste de Schindler (1994), l’histoire extraordinaire d’un Nazi métamorphosé en Juste. Roberto Benigni traite l’horreur nazie sur le ton du comique dans La vie est belle (1997). Dans la troisième partie sur le communisme, le cinéma est russe, roumain, allemand et chinois. Nikita Mikhalkov raconte dans Soleil trompeur (1994) une histoire d’amour triangulaire dans la Russie de Staline en 1936. Vitali Kanevski décrit dans Bouge pas, meurs, ressuscite ! (1990), l’horreur de deux enfants de 12 ans, Valerka, un garçon, et Galia, une fille, survivant en Sibérie occidentale sous Staline en 1947 ; Une vie indépendante (1992) étant le second volet avec Valerka devenant adulte. Lucian Pintille brosse dans Le chêne (1992), inspiré de La balance d’Ion Baiesu, l’univers totalitaire de Ceaucescu. Florian Henckel von Donnersmarck dévoile dans La vie des autres (2006), la surveillance effrayante de la Stasi des Années 80. Darejan Omirbaev montre dans Tueur à gages (1998) les lendemains du communisme au Kazakhstan avec un innocent condamné à devenir assassin. Wang Bing révèle dans Le fossé (2010) les camps de la mort sous Mao Zedong. Dans la quatrième partie, Roman Polanski renvoie dans La Jeune fille et la Mort (1994) à la dictature chilienne et Fernando Solanas dans Le Sud (1988) à la dictature argentine. Alain Cavalier développe dans Libera me (1993), film muet sans parole ni musique, une fiction intemporelle contre les bourreaux de tous les totalitarismes fascistes, nazis, communistes. 

En conclusion, cet ouvrage, où le Chef (Mussolini, Hitler, Staline, Mao) concentre tous les pouvoirs au détriment de la personne, brosse les conditions effroyables de la condition humaine. Dans les régimes totalitaires, l’homme perd dignité et nom, est condamné à une mort lente, de faim, de maladie, d’épuisement, dans les camps de rééducation ou d’extermination. Ce livre cinéphile au corpus riche et varié devrait tout particulièrement intéresser les professeurs d’histoire en 3° en collège et 1° en lycée et prouver que, plus que jamais, le 7e Art est une indispensable mémoire filmique.
Albert Montagne

Conférences sur la Grande Guerre à Pierresvives (Archives départementales de l'Hérault)

Conférences sur la Grande Guerre à Pierresvives

1)      Mardi 28 avril 2015 à 18h30 / Amphithéâtre Le combattant languedocien de la Première Guerre mondiale par Jules Maurin (professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paul Valéry-Montpellier III) 
2)      Mardi 5 mai à 18h30 / Amphithéâtre - Jean Hugo, un jeune homme vierge dans la guerre par Marie Rouanet (romancière et ethnologue)
3)      Mardi 19 mai à 19h / Atelier de l’histoire - Désiré Sic, un photographe dans la Grande Guerre par Colin Miège, le petit-fils de Désiré Sic.
4)      Mardi 2 juin 2015 à 18h30 / Amphithéâtre - Louis Barthas, un poilu languedocien par Rémy Cazals (professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Toulouse)
5)      Mardi 16 juin 2015 18h30 / Amphithéâtre – Les couples dans la Grande Guerre par Clémentine Vidal-Naquet (Agrégée et Docteur en histoire contemporaine de l’EHESS)
6)      Mardi 23 juin 2015 à 18h30 / Amphithéâtre - La photographie mobilisée (1914-1918) par Alexandre Lafon (Docteur en histoire contemporaine de l’Université de Toulouse, conseiller pédagogique au sein de la Mission du Centenaire)