mercredi 13 février 2013

Ressources Géo: conférences des Agoras des savoirs à Montpellier





Les Agoras du savoir qui ont lieu à Montpellier salle Rabelais, connaissent un succès qui ne se dément pas.
Cette saison deux conférences intéressent directement la géographie.

La première est celle d'Yves Lacoste qui venait présenter la réédition de son livre fameux: La géographie ça sert, d'abord, à faire la guerre.

La présentation qui en était faite  :

"En 1976 paraissait chez François Maspero un livre au titre resté célèbre : La Géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre. 36 ans plus tard, ce titre et la plupart des analyses que contenait ce livre restent étonnement actuels et valables. Il ne s'agit bien sûr pas de stigmatiser certains usages de la Géographie (ou de la géopolitique), mais d'abord de rappeler l'origine historique de ce savoir fondamental et les étapes de son évolution. Il y a 25 siècles, Hérodote mène la première grande enquête géographique et géopolitique dans le cadre des guerres entre les Grecs et l'Empire perse. La géographie n'a ensuite cessé d'être liée à la guerre et aux conquêtes .Très différente, la géographie des professeurs apparaît seulement au XIX° siècle, d'abord en Allemagne, puis en France. Aujourd'hui, la présence massive des questions géopolitiques dans la vie de nos sociétés, leur omniprésence médiatique, invitent chaque citoyen à se poser à nouveau la question des usages et des pratiques de la Géographie."

Le lien:

http://www.dailymotion.com/video/xvfrkk_ads-yves-lacoste-la-geographie-ca-sert-d-abord-a-faire-la-guerre_news


 La seconde est celle de Christian Grataloup professeur à Paris Diderot. Son thème était : Usage et mésusage des découpages du monde. Cette intervention a été réalisée en partenariat avec le café géo de Montpellier.

Présentation:
"Nord et Sud, océans et continents, Orient et Occident, aires culturelles et civilisations... : la géographie découpe le Monde. Pour classer les lieux, pour mieux mettre en ordre nos savoirs, pour guider nos actions, ces mises en scènes cartographiques sont toujours discutables, souvent fondées sur des logiques oubliées. Elles peinent à saisir les changements géopolitiques et les évolutions économiques et culturelles. Elles nous en apprennent plus sur notre passé que sur notre avenir. Mais peut-on voir le Monde sans grilles de lecture ?
Aujourd'hui, sur une Terre mondialisé dont il faut penser l'histoire de façon beaucoup plus multipolaire, la remise en cause de notre vision de la géographie des sociétés ne concerne pas que la cartographie ; ou, plutôt, c'est notre carte mentale du Monde qu'il faut discuter à la fois prospectivement et rétrospectivement. Il ne s'agit donc pas de faire l'analyse critique des planisphères et des noms donnés aux parties du Monde. Ce sont les visions réciproques de Soi et des Autres, des images mentales qui peuvent être artistiques ou religieuses, qui doivent être resituées au cœur d'un large panorama géopolitique, afin que chacun apprenne à se penser citoyen du Monde."

Le lien:

http://www.dailymotion.com/video/xxfgqp_ads-christian-grataloup-usage-et-mesusage-des-decoupages-du-monde_news

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