jeudi 16 mai 2013

Communiqué de l’APHG La nouvelle maquette du Capes d’Histoire-Géographie et celle du MEEF


Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie
Paris, le 13 mai 2013 
Communiqué de l’APHG 
La nouvelle maquette du Capes d’Histoire-Géographie et celle du MEEF
réduisent considérablement les savoirs scientifiques et disciplinaires 
Indéfectiblement attachée depuis l’origine à l’excellence de la formation scientifique des
professeurs d’Histoire-Géographie, fondement de leur autorité intellectuelle dont
procèdent les autres formes d’autorité, l’APHG ne peut que s’élever contre la nouvelle
maquette du Capes d’Histoire-Géographie et celle du Master MEEF* désormais préparé
dans les ESPE**. Malgré les assurances de l’Institution (DGESCO*** et Doyen de
l’Inspection générale d’Histoire et de Géographie), le Capes une nouvelle fois réformé,
moyennant quelques corrections bienvenues par rapport aux catastrophiques
innovations des gouvernements précédents, consacre le triomphe des sciences de
l’éducation sur les savoirs disciplinaires en minorant drastiquement le poids de ceux-ci
dans la configuration des épreuves écrites et orales et dans la préparation aux dites
épreuves, réduite à la moitié des horaires jusqu’ici dispensés.
Contrairement aux lénifiants propos de l’Institution, les préparateurs des universités
seront bien en peine de « s’approprier » un nouveau concours et un nouveau diplôme
dont les cadres contraignants les privent de toute marge de manœuvre et les plient à
une logique dite « professionnalisante » qui veut ignorer le fait que le socle de la
« professionnalisation » est le savoir disciplinaire. De plus, le diplôme MEEF verrouille le
« bloc recherche » en l’arrimant à la pratique professionnelle, privant ainsi les futurs
certifiés d’une formation à la recherche historique ou géographique pourtant garante de
leur réflexion d’enseignant sur la construction des savoirs. 
Enfin, la glose du président du jury contribue à opacifier derrière des « éléments de
langage » propres aux communicants ce qui est attendu des préparateurs et des
candidats déjà suffisamment désorientés pour s’éviter d’avoir à lire entre des lignes
d’ailleurs lourdes de menaces. Il est en effet à craindre que « montée en puissance du
concours » et « progressive adaptation des épreuves » cachent en réalité une disparition
des questions de programme et des épreuves dites « académiques ».
L’APHG ne peut que s’affliger de la surdité à ses demandes et de la duplicité qu’ont
affichées ses interlocuteurs et s’inquiète fort de la qualité des futurs certifiés ainsi que
de l’avenir d’un système qui tourne le dos aux nécessités du moment. Elle fera tout pour
défendre les valeurs de haut niveau scientifique que réclame la formation des
professeurs de la République
Pour le Bureau national 
Franck Collard , Michel Kaplan vice- présidents de l’APHG, Professeurs des universités
*MEEF : métiers de l’enseignement de l’éducation et de la formation
**ESPE : Ecole supérieure du professorat et de l’éducation.
***DEGESCO Direction de l’enseignement scolaire

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