Après les allègements, quelle refondation ?
1. Les informations.
- Le CSP (Conseil supérieur des programmes) a été mis en place en 2013 et est chargé de redéfinir les programmes.
- Le calendrier du changement des programmes : 2015 pour le niveau 5ème (repoussé en 2016 en raison du retard pris par le CSP ?), 2016 (ou 2017 ?) pour le niveau 4ème, 2017 (ou 2018 ?) pour les niveaux 3ème et 6ème.
- Mise en place du Conseil école collège pour développer les relations à l’intérieur du cycle 3 (CM1, CM2, 6ème ) ; il y a déjà des exemples d’expériences de liaisons école collège pour nos disciplines (travail en commun sur la leçon portant sur le christianisme entre professeurs des écoles et professeurs de collège de 6ème, sur le Monde romain). À noter que les professeurs des écoles ne passent plus une épreuve d’Histoire-Géographie au concours, qu’ils peuvent choisir entre plusieurs options dont l’Histoire Géographie et qu’ils n’ont que 12 heures de formation en Histoire et Géographie
- Les propos récents tenus par le président du CSP dans le cadre d’une interview au Café pédagogique semblent annoncer une évolution vers un système curriculaire où les compétences sont privilégiées par rapport au contenu.
- Le CSP prépare un texte sur « Qu’est-ce qu’un programme ? » qui devait donner un cadre général et les grandes orientations.
- La redéfinition du socle commun est prévue par le CSP dès avril ce qui donnera des orientations pour les programmes du collège selon le président du CSP.
- À propos de l’Inspection générale et du CSP :
François Louveaux, doyen de l’Inspection générale d’Histoire-Géographie a adressé aux quatre associations de l’Enseignement Supérieur et à l’APHG une lettre datée du 7 février 2014 :
« L’Inspection Générale n’est pas chargée de la réflexion sur les futurs programmes ; elle n’est pas consultée à ce stade, le travail va se faire au sein du CSP dont c’est la fonction. Il est possible, mais pas sûr à ce jour, que des inspecteurs généraux participent, intuitu personae aux travaux du CSP. Il est probable que l’Inspection sera ensuite consultée sur les projets du CSP, mais en aucun cas elle n’aura la responsabilité de ceux-ci et le CSP ne nous a pas sollicités pour donner un avis en amont. »
- À sa demande, l’APHG est reçue par M. Alain Boissinot, président du CSP, le mercredi 12 mars 2014.
2. Nos interrogations.
- Quel nouveau découpage des programmes ?
- Quelle articulation entre le CM2 et la 6ème ?
- Qui est susceptible d’intervenir en fin du cycle 3 (6ème) ?
- Quelle cohérence dans la coexistence de 2 programmes aux objectifs supposés différents ?
- Quelle est la place du collège dans les enseignements disciplinaires entre l’école primaire et le lycée ?
3. Nos fondamentaux.
L’APHG réaffirme son attachement à la liberté pédagogique dans le cadre d’un programme national avec une évaluation nationale et une égalité territoriale.
Le contenu de l’Histoire, de la Géographie et de l’Éducation Civique, participe d’une construction de la cohésion sociale qui est un élément essentiel de la cohésion nationale. C’est pourquoi, nous, professeurs d’histoire et de géographie, estimons être les mieux placés pour défendre les valeurs de la République dans le cadre d’une Éducation civique.
Nous défendons une approche chronologique, avec l’étude des 4 périodes historiques porteuse de repères essentiels, des repères et du vocabulaire géographiques (géographie physique, géographie humaine), une étude des espaces à plusieurs échelles et un contenu scientifique de qualité.
L’enseignement doit répondre aux besoins de nos élèves, qui ont beaucoup changé ; la transposition adaptée des recherches universitaires, la maîtrise des savoirs fondamentaux et structurants favorisent l’accès de tous à une culture ouverte et à l’acquisition d’un esprit critique.
Béatrice Louâpre-Sapir
Hubert Tison
Secrétaires Généraux de l’APHG