mercredi 16 octobre 2019

CONFERENCE A BEZIERS



L'APHG-LR poursuit cette année son partenariat avec notre collègue Laurent SORIA, enseignant dans en classes préparatoires au lycée Henri IV à Béziers.
Dans ce cadre, elle signale une conférence susceptible d'intéresser nombre d'enseignants ce vendredi 18 octobre à 18 h 30 à la Médiathèque André-Malraux de Béziers, place du 14 juillet : Nicolas MARIOT, chercheur au CNRS, viendra présenter son ouvrage Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple. L'ouvrage est basé sur l'étude de la correspondance du normalien Robert HERZ, engagé volontaire tué en 1915, avec sa femme. N. Mariot avait par ailleurs déjà signé avec Claire Zalc un travail intitulé Face à la persécution. 991 Juifs dans la guerre.



lundi 7 octobre 2019

L'APHG-LR EST A BLOIS



L'APHG, déjà partenaire depuis plus de vingt ans, s'implique de plus en plus dans les Rendez-vous de l'Histoire de Blois. Ses membres y assureront nombre d'animations. Le président de notre régionale, Richard VASSAKOS, par ailleurs membre du comité de rédaction d'Historiens et Géographes, y analysera, grâce aux SIG, le culte rendu à Garibaldi à travers les plaques de rues.



Profitons de l'occasion pour signaler que notre collègue Jean-Marc CAPDET a réalisé l'interview d'un universitaire de Perpignan, Guillaume Lacquement, publiée dans le dernier numéro de la revue. Le thème portait sur la géographie des espaces ruraux en France. Nul doute que cette interview, utile aux étudiants préparant les concours de recrutement et mettant l'accent sur la nécessaire maîtrise des fondamentaux de nos disciplines, saura nourrir les réflexions des collègues.

samedi 5 octobre 2019

GUY PERVILLE A SORTIE-OUEST





Dimanche 29 septembre, le grand historien Guy Pervillé, est venu à l’invitation de l’APHG-LR présenter son dernier ouvrage, Une Histoire iconoclaste de la guerre d’Algérie et de sa mémoire, chez nos amis et partenaires de Sortie-Ouest. Dans ce lieu magnifique qu’est l’ancienne chapelle du domaine de Bayssan, on a ainsi pu entendre le fruit des réflexions d’un homme qui a passé cinquante ans de sa vie à étudier la guerre d’Algérie.


Sur les événements à proprement parler, il souligne simplement l’absence de projet à long terme, notamment sous la IIIème République, avec comme principal résultat de laisser face à face deux groupes humains sans aucune perspective commune.


Surtout, il présente le rôle des mémoires différentes dans la construction de récits qui se veulent historiques, mais qui sont d’abord des plaidoyers pro-domo où le passé est toujours interprété à l’aune du présent, produisant un effet de complot totalement fallacieux. L’Etat algérien a produit une mémoire lisant à l’envers certains événements et exagérant considérablement tous les bilans humains pour une revendication de repentance « pathologique », comme le dit G. Pervillé, et de culpabilisation de l’ancien colonisateur. Pire, on observe que cette demande s’est faite très forte juste après l’adoption de lois d’amnistie pour la guerre civile des années 1990. Il fallait les faire oublier et solidariser la société contre l’ancien ennemi. Cette mémoire, très partiale, a été diffusée en France à partir de la fin des années 1990.


Elle a pu s’implanter d’autant plus facilement qu’en France l’Etat n’a pas produit de récit d’un conflit que beaucoup souhaitaient certainement oublier le plus vite possible. Cela a laissé le champ libre à des mémoires particulières qui n’ont fait que perpétuer, pour des raisons différentes, le souvenir des haines passées. Elles l’ont fait avec des méthodes d’ailleurs voisines, instrumentalisant et sélectionnant les informations dans le sens qui leur convenait. Contrairement à la légende entretenue par les nostalgiques de l’Algérie française, la plupart des gens touchés par des tirs lors de la manifestation du 24 janvier 1960 l’ont été par des activistes, et non par les gendarmes mobiles.


Au final, Guy Pervillé rappelle combien le devoir d’Histoire doit primer sur les mémoires, quelle que soit la difficulté pour un historien, et il est bien placé pour en parler, de s’abstraire des pressions émanant des différents groupes. A ce titre, il a énoncé des remarques qui ne peuvent que guider l’enseignant d’Histoire dans sa réflexion comme dans sa pratique de classe sur la construction d’un récit historique. On ne peut que le remercier encore d’être venu partager sa longue pratique de spécialiste de la guerre d’Algérie avec nous.